Avant de développer, je voudrais mettre en garde les personnes désireuses d'acquérir ou d'élever un inséparable à la main pour leur plaisir personnel. Avant de se lancer dans cette expérience merveilleuse, il faut être conscient des contraintes qu'elle peut engendrer : Une surveillance constante et une longue présence avec les bébés est indispensable ! De plus, il y a toute une série de règles à suivre sans quoi l'expérience du débutant peut vite tourner au drame pour les petits.
Temps, disponibilité et informations utiles seront donc les facteurs déterminants pour la réussite de votre projet. Si vous pensez ne pas être à la hauteur, il est préférable de laisser les parents élever leur progéniture ou en cas de mauvais parents, les confier à une personne habituée. Il faut savoir que posséder un inséparable élevé à la main par quelqu'un d'autre ne pose aucun problème d'attachement. Dès lors, il n'est pas indispensable de réaliser le travail vous-même pour que ce rêve devienne réalité !
Toutes les espèces d'agapornis ne peuvent pas être élevées à la main facilement, je vous conseillerais de choisir roseicollis, fishers et personata, les autres espèces étant plus difficiles à élever. De plus, il serait dommage de voir des lilianes ou tarantas apprivoisés en sachant qu'il est déjà difficile de former des couples pour la reproduction... Par contre, dans le cas ou cette méthode devient une obligation pour sauver les jeunes mal nourris ou abandonnés, il ne pas hésiter une seconde. Vous aurez toujours la possibilité de le replacer en volière après son sevrage.
Plusieurs raisons pourront vous mener à l'élevage à la main : Jeunes mal nourris (ou pas du tout) par les parents, jeune mutilé par les parents, décès d'un parent, grosse nichée et trop nombreux pour que les derniers soient bien nourris, le plaisir de détenir un oiseau apprivoisé, etc. Un conseil que je pourrais vous donner serait, dans l'idéal, d'attendre que les petits soient âgés de 3 semaines, bien qu'il faudra parfois commencer plus tôt pour les raisons citées plus haut.
En ce qui concerne le matériel nécessaire, tout dépend de l'âge de l'oisillon quand vous le retirez du nid :
Si le bébé a déjà 3 semaines, vous n'aurez besoin pour le nourrir que d'une seringue (on en trouve même parfois avec embout souple), d'une cuillère (recourbée ou non), d'un verre ou autre récipient pour diluer la patée, de papier essuie-tout, et d'une pâtée d'élevage renouvelée quotidiennement et à conserver au réfrigérateur. Il existe beaucoup de marques différentes mais je garde une préférence particulière pour le NutriBird A21 qui est disponible en oisellerie.
Si votre petit chéri n'est âgé que de quelques jours, une surveillance beaucoup plus pointue est de rigueur. De plus, il est conseillé de disposer d'une éleveuse (du commerce ou de fabrication maison) comportant une résistance avec thermostat et d'une aération, d'un thermomètre, d'un hygromètre (appareil pour mesurer le taux d'humidité) et d'une balance précise pour ceux qui contrôlent la courbe de croissance de l'oisillon (facultatif). Pour les amateurs de merveilles technologiques, des éleveuses intégrant toutes ces fonctionnalités ont maintenant vu le jour et sont disponibles sur le marché.
Pour la préparation de la bouillie d'élevage, à vous de choisir la marque qui vous convient le mieux. Généralement, le mode d'emploi pour la préparation est sur l'emballage. Veillez à bien prévoir de l'eau tiède en quantité suffisante. Vous avez le choix entre préparer votre mélange pour un seul repas ou pour toute la journée, auquel cas celle-ci devra être conservée au frigo et réchauffée au micro-ondes à chaque utilisation. La quantité de pâtée à préparer varie évidemment suivant le nombre de bébés à nourrir. Additionnez la poudre au fur et à mesure dans l'eau chaude à l'aide d'une petite cuillère et remuer jusqu'à obtention d'un mélange homogène, onctueux et sans grumeaux. Attendez quelques minutes pour laisser gonfler la poudre et, si besoin, il est toujours possible de rectifier le tir en rajoutant un peu d'eau ou de poudre. La texture de votre mélange doit ressembler à une pâte à crêpes.
• Trop liquide : Les bébés ne grossiront pas suffisamment.
• Trop chaude : Risque de brûlure grave du jabot et de l'œsophage avec lésions internes.
• Trop froide : Les bébés ont tendance à refuser la bouillie qui risque de les inconforter.
Une fois votre patée préparée, deux façons vous sont proposées pour nourrir les petits : A la seringue ou à la cuillère.
La seringue sera préconisée pour les premiers jours, le bébé étant petit, pas encore habitué et ne présentant pas de résistance à l'ouverture du bec. Remplissez la seringue de pâtée et, chose importante, chassez l'air de l'intérieur avant chaque utilisation. Maintenez le bébé avec deux doigts sans le serrer et le corps dans le creux de la main, frottez délicatement l'embout de la seringue sur le bord droit du bec jusqu'à ce qu'il l'ouvre et faîtes couler la pâtée petit à petit (doucement mais régulièrement). Ne jamais introduire la pâtée de force, vous risqueriez de l'étouffer !
L'oiseau habitué réclamera son repas par des petits gémissements. Lorsqu'il aura assez mangé, il aura plutôt tendance à ne garder le bec fermé et à se désintéresser totalement de la seringue. La quantité par oisillon peut changer d'un bébé à l'autre, le jabot doit être plein (sans déborder). Pour celui qui est intéressé, je peux envoyer par mail un protocole d'EAM pour évaluer le dosage et le nombre de nourrissage associés à chaque jour de vie !
La cuillère est généralement utilisée pour des petits déjà habitués au nourrissage à la main (et donc un peu plus vieux). Comptez environ 4 semaines et plus. Ils viendront d'eux même manger dans la cuillère. Cette méthode est assez sympa mais la quantité ingérée par les bébés est assez approximative et subie une perte de chaleur très rapide. De plus, c'est une méthode très salissante pour le plumage de l'oiseau, une toilette sera indispensable après chaque nourrissage.
Ne donnez jamais de pâtée à un oisillon qui n'a pas fini sa digestion, le jabot doit être entièrement vide. Une pâtée à mauvaise température ou beaucoup trop épaisse peut engendrer un blocage du jabot. Dans ce cas, le jabot reste toujours gonflé (vous avez l'impression qu'il est plein mais il n'arrive pas à se vider). Il est conseillé de prendre contact avec un éleveur expérimenté ou un vétérinaire. Il faudra alors, à l'aide d'un embout téflon, diluer le contenu du jabot avec un peu d'eau tiède, le malaxer doucement avec les doigts, et aspirer le contenu du jabot jusqu'à ce qu'il soit vide. Veillez donc toujours à nourrir le petit avec un mélange de pâtée liquide en la dirigeant sur la droite (puisque son œsophage est de ce côté) Par la gauche, vous risquez d'introduire la pâtée dans la trachée et cela lui serait fatal.
Enfin, phase très importante : L'hygiène ! Nettoyez et désinfectez les instruments utilisés après chaque nourrissage avec soit une solution fongicide et bactéricide ou stérilisez-les à l'eau bouillante.
A l'âge de deux semaines, les bébés n'ont plus besoin d'être nourris la nuit. Il est cependant recommandé de les nourrir le plus tôt possible le matin et le plus tard possible le soir. A partir de la cinquième semaine, les petits seront avides de découverte et s'intéresseront à tout. Il sera préférable de les placer en cage, ils n'ont plus besoin de la chaleur de l'éleveuse. Les repas seront de trois par jour et diminueront à deux, puis à un jusqu'au sevrage. Pour les inciter à commencer à manger seuls, on peut, dès la quatrième semaine, disposer du millet en grappe dans le fond de la cage. Utilisez des récipients non renversables car nos petits démons sont encore étourdis et renversent facilement. Un peu d'eau leur sera proposée. Pensez à changer le fond régulièrement, la pâtée renversée mélangée avec l'eau fermente facilement. Remontez les mangeoires petit à petit et admirez vos petits protégés faire leurs premiers pas. Un repas sera distribué le soir jusqu'à la septième semaine (par sécurité) au cas où ils n'auraient pas mangé dans la journée. Quand ils refuseront ce dernier repas, on pourra les considérer comme sevrés.
Malgré ce que d'autres vous diront, ne coupez pas leur plumes. On n'empêche pas un oiseau de voler, c'est contre nature. Leur sécurité tient uniquement de votre responsabilité. On surveille un oiseau sorti de sa cage comme on surveillerait un enfant... Attention également aux prédateurs (chats et autres) qui sont souvent plus rapides que nous et ne laissent aucune chance à nos protégés. Les manipuler le plus possible pendant la période de nourrissage est la clé pour obtenir un oiseau parfaitement apprivoisé. Les bébés élevés à la main sont adorables, très câlins et joueurs et auront l'avantage de ne pas pincer aussi fort que des oiseaux sauvages. Le plaisir qu'ils vous apporteront vous fera vite oublier l'énergie investie et les contraintes des premiers jours.
Temps, disponibilité et informations utiles seront donc les facteurs déterminants pour la réussite de votre projet. Si vous pensez ne pas être à la hauteur, il est préférable de laisser les parents élever leur progéniture ou en cas de mauvais parents, les confier à une personne habituée. Il faut savoir que posséder un inséparable élevé à la main par quelqu'un d'autre ne pose aucun problème d'attachement. Dès lors, il n'est pas indispensable de réaliser le travail vous-même pour que ce rêve devienne réalité !
Toutes les espèces d'agapornis ne peuvent pas être élevées à la main facilement, je vous conseillerais de choisir roseicollis, fishers et personata, les autres espèces étant plus difficiles à élever. De plus, il serait dommage de voir des lilianes ou tarantas apprivoisés en sachant qu'il est déjà difficile de former des couples pour la reproduction... Par contre, dans le cas ou cette méthode devient une obligation pour sauver les jeunes mal nourris ou abandonnés, il ne pas hésiter une seconde. Vous aurez toujours la possibilité de le replacer en volière après son sevrage.
Plusieurs raisons pourront vous mener à l'élevage à la main : Jeunes mal nourris (ou pas du tout) par les parents, jeune mutilé par les parents, décès d'un parent, grosse nichée et trop nombreux pour que les derniers soient bien nourris, le plaisir de détenir un oiseau apprivoisé, etc. Un conseil que je pourrais vous donner serait, dans l'idéal, d'attendre que les petits soient âgés de 3 semaines, bien qu'il faudra parfois commencer plus tôt pour les raisons citées plus haut.
En ce qui concerne le matériel nécessaire, tout dépend de l'âge de l'oisillon quand vous le retirez du nid :
Si le bébé a déjà 3 semaines, vous n'aurez besoin pour le nourrir que d'une seringue (on en trouve même parfois avec embout souple), d'une cuillère (recourbée ou non), d'un verre ou autre récipient pour diluer la patée, de papier essuie-tout, et d'une pâtée d'élevage renouvelée quotidiennement et à conserver au réfrigérateur. Il existe beaucoup de marques différentes mais je garde une préférence particulière pour le NutriBird A21 qui est disponible en oisellerie.
Si votre petit chéri n'est âgé que de quelques jours, une surveillance beaucoup plus pointue est de rigueur. De plus, il est conseillé de disposer d'une éleveuse (du commerce ou de fabrication maison) comportant une résistance avec thermostat et d'une aération, d'un thermomètre, d'un hygromètre (appareil pour mesurer le taux d'humidité) et d'une balance précise pour ceux qui contrôlent la courbe de croissance de l'oisillon (facultatif). Pour les amateurs de merveilles technologiques, des éleveuses intégrant toutes ces fonctionnalités ont maintenant vu le jour et sont disponibles sur le marché.
Pour la préparation de la bouillie d'élevage, à vous de choisir la marque qui vous convient le mieux. Généralement, le mode d'emploi pour la préparation est sur l'emballage. Veillez à bien prévoir de l'eau tiède en quantité suffisante. Vous avez le choix entre préparer votre mélange pour un seul repas ou pour toute la journée, auquel cas celle-ci devra être conservée au frigo et réchauffée au micro-ondes à chaque utilisation. La quantité de pâtée à préparer varie évidemment suivant le nombre de bébés à nourrir. Additionnez la poudre au fur et à mesure dans l'eau chaude à l'aide d'une petite cuillère et remuer jusqu'à obtention d'un mélange homogène, onctueux et sans grumeaux. Attendez quelques minutes pour laisser gonfler la poudre et, si besoin, il est toujours possible de rectifier le tir en rajoutant un peu d'eau ou de poudre. La texture de votre mélange doit ressembler à une pâte à crêpes.
• Trop liquide : Les bébés ne grossiront pas suffisamment.
• Trop chaude : Risque de brûlure grave du jabot et de l'œsophage avec lésions internes.
• Trop froide : Les bébés ont tendance à refuser la bouillie qui risque de les inconforter.
Une fois votre patée préparée, deux façons vous sont proposées pour nourrir les petits : A la seringue ou à la cuillère.
La seringue sera préconisée pour les premiers jours, le bébé étant petit, pas encore habitué et ne présentant pas de résistance à l'ouverture du bec. Remplissez la seringue de pâtée et, chose importante, chassez l'air de l'intérieur avant chaque utilisation. Maintenez le bébé avec deux doigts sans le serrer et le corps dans le creux de la main, frottez délicatement l'embout de la seringue sur le bord droit du bec jusqu'à ce qu'il l'ouvre et faîtes couler la pâtée petit à petit (doucement mais régulièrement). Ne jamais introduire la pâtée de force, vous risqueriez de l'étouffer !
L'oiseau habitué réclamera son repas par des petits gémissements. Lorsqu'il aura assez mangé, il aura plutôt tendance à ne garder le bec fermé et à se désintéresser totalement de la seringue. La quantité par oisillon peut changer d'un bébé à l'autre, le jabot doit être plein (sans déborder). Pour celui qui est intéressé, je peux envoyer par mail un protocole d'EAM pour évaluer le dosage et le nombre de nourrissage associés à chaque jour de vie !
La cuillère est généralement utilisée pour des petits déjà habitués au nourrissage à la main (et donc un peu plus vieux). Comptez environ 4 semaines et plus. Ils viendront d'eux même manger dans la cuillère. Cette méthode est assez sympa mais la quantité ingérée par les bébés est assez approximative et subie une perte de chaleur très rapide. De plus, c'est une méthode très salissante pour le plumage de l'oiseau, une toilette sera indispensable après chaque nourrissage.
Ne donnez jamais de pâtée à un oisillon qui n'a pas fini sa digestion, le jabot doit être entièrement vide. Une pâtée à mauvaise température ou beaucoup trop épaisse peut engendrer un blocage du jabot. Dans ce cas, le jabot reste toujours gonflé (vous avez l'impression qu'il est plein mais il n'arrive pas à se vider). Il est conseillé de prendre contact avec un éleveur expérimenté ou un vétérinaire. Il faudra alors, à l'aide d'un embout téflon, diluer le contenu du jabot avec un peu d'eau tiède, le malaxer doucement avec les doigts, et aspirer le contenu du jabot jusqu'à ce qu'il soit vide. Veillez donc toujours à nourrir le petit avec un mélange de pâtée liquide en la dirigeant sur la droite (puisque son œsophage est de ce côté) Par la gauche, vous risquez d'introduire la pâtée dans la trachée et cela lui serait fatal.
Enfin, phase très importante : L'hygiène ! Nettoyez et désinfectez les instruments utilisés après chaque nourrissage avec soit une solution fongicide et bactéricide ou stérilisez-les à l'eau bouillante.
A l'âge de deux semaines, les bébés n'ont plus besoin d'être nourris la nuit. Il est cependant recommandé de les nourrir le plus tôt possible le matin et le plus tard possible le soir. A partir de la cinquième semaine, les petits seront avides de découverte et s'intéresseront à tout. Il sera préférable de les placer en cage, ils n'ont plus besoin de la chaleur de l'éleveuse. Les repas seront de trois par jour et diminueront à deux, puis à un jusqu'au sevrage. Pour les inciter à commencer à manger seuls, on peut, dès la quatrième semaine, disposer du millet en grappe dans le fond de la cage. Utilisez des récipients non renversables car nos petits démons sont encore étourdis et renversent facilement. Un peu d'eau leur sera proposée. Pensez à changer le fond régulièrement, la pâtée renversée mélangée avec l'eau fermente facilement. Remontez les mangeoires petit à petit et admirez vos petits protégés faire leurs premiers pas. Un repas sera distribué le soir jusqu'à la septième semaine (par sécurité) au cas où ils n'auraient pas mangé dans la journée. Quand ils refuseront ce dernier repas, on pourra les considérer comme sevrés.
Malgré ce que d'autres vous diront, ne coupez pas leur plumes. On n'empêche pas un oiseau de voler, c'est contre nature. Leur sécurité tient uniquement de votre responsabilité. On surveille un oiseau sorti de sa cage comme on surveillerait un enfant... Attention également aux prédateurs (chats et autres) qui sont souvent plus rapides que nous et ne laissent aucune chance à nos protégés. Les manipuler le plus possible pendant la période de nourrissage est la clé pour obtenir un oiseau parfaitement apprivoisé. Les bébés élevés à la main sont adorables, très câlins et joueurs et auront l'avantage de ne pas pincer aussi fort que des oiseaux sauvages. Le plaisir qu'ils vous apporteront vous fera vite oublier l'énergie investie et les contraintes des premiers jours.